ECART D'ACQUISITION

Lors de l’acquisition d’une société par une autre, la première devenant filiale de la seconde, un écart d’acquisition peut être constaté lors de l’intégration des comptes de cette nouvelle filiale dans les comptes consolidés.

Cet écart représente la différence entre le prix d’acquisition des titres de la filiale et la juste valeur de la quote-part des actifs et passifs identifiables. C’est la prime payée par l’acheteur, justifiée par les profits supplémentaires futurs qu’il attend de l’opération : il peut représenter la contre-valeur des gains attendus de l’accès à une technologie, de l’acquisition de parts
de marché, des synergies que créera l’entrée de la société dans le groupe.

Les écarts d'acquisition positifs « (goodwill) » figurent à l’actif du bilan consolidé sur une ligne distincte, en immobilisations incorporelles. En application de la norme IFRS 3 « Regroupement d’entreprises », le goodwill n’est plus amortissable car sa durée de vie est indéfinie. En revanche, le Groupe doit obligatoirement vérifier chaque année s’il existe un indice montrant que ces actifs ont pu perdre de la valeur et effectuer dans ce cas un test de dépréciation (impairment test). Le cas échéant, il enregistre dans son compte de résultat une charge correspondant au montant estimé de la dépréciation, sur une ligne distincte « perte de valeur ». Lorsqu’une dépréciation est constatée sur un goodwill, elle est définitive et ne peut jamais être reprise.

Il est à noter que, dans certains cas relativement rares, l’écart d’acquisition peut être négatif (le terme employé est « badwill »). Il est alors constaté en produit au compte de résultat en normes IFRS.  (source DicoFi EDF)